L’accompagnement consiste à aider, guider et conduire le processus d’apprentissage et de construction de soi des étudiant.e.s.
Il concerne autant l’orientation des étudiant.e.s (dans un cheminement, un cours, une plateforme pédagogique, etc.) que la compréhension et l’apprentissage d’un contenu, le développement de l’autonomie et de compétences multiples et, plus généralement, le bien-être et la disposition à apprendre.
L’accompagnement constitue un élément indispensable en formation hybride ou à distance puisqu’il contribue à briser l’isolement, à établir la communication et à développer des formes de proximité.
En classe, nos interventions sont continuellement modulées en fonction de nos observations. La distance implique la mise en œuvre de pratiques d’accompagnement particulières qui s’organisent à partir des réactions ou difficultés anticipées ou de collectes d’information (questionnaire, évaluation formative, plénière, etc.) prévues dans le déroulement du cours.
En enseignement hybride ou à distance, les pratiques d’accompagnement sont davantage planifiées que spontanées.
Choisir la posture et le mode de communication adéquats
En contexte de formation à distance, les échanges sont nécessairement médiatisés. Ainsi, l’enseignant.e qui accompagne des étudiant.e.s à distance doit prévoir comment et quand il communiquera avec eux. Il doit aussi être conscient de la posture proactive ou réactive qu’il choisit d’adopter et des avantages et inconvénients des modes de communication synchrone (en direct) ou asynchrone (en différé).
La communication en enseignement hybride ou à distance peut être associée à deux postures différentes :
- La communication proactive consiste à aller au-devant des demandes des étudiant.e.s, notamment en leur fournissant de l’information, en leur posant des questions et en suscitant des occasions de réflexion et d’accompagnement;
- La communication réactive consiste à répondre aux questions ou aux demandes des étudiant.e.s lorsqu’elles surviennent.
Différentes recherches indiquent que la proactivité amènerait les étudiant.e.s à utiliser les aides disponibles et à augmenter le nombre de leurs interventions. Elle permettrait aussi d’obtenir de meilleurs résultats individuels.
Ainsi, pour accueillir et accompagner un apprenant dans un cours à distance, il est souhaitable d’aborder d’emblée une posture proactive. Cette posture brise l’isolement et interpelle l’étudiant.e, ce qui favorise son engagement. Il est aussi nécessaire, grâce à des interventions tant proactives que réactives, d’expliciter les contenus et les attentes pour assurer une bonne compréhension de la matière ou du travail à effectuer.
Deux modes de communication
Synchrone
- En direct;
- Convient mieux aux jeunes apprenants;
- Offre un cadre de travail plus défini;
- Moins souple sur le plan de la gestion du temps;
- À privilégier pour susciter des interactions (relation pédagogique, appartenance au groupe, travail de collaboration, encadrement individualisé, révision collective, discussion, etc.).
Asynchrone
- En différé;
- Convient souvent mieux aux adultes;
- Demande plus d’autonomie pour l’organisation du travail;
- Plus souple sur le plan de la gestion du temps;
- À privilégier pour transmettre de l’information ou de la documentation qui pourrait être consultée plusieurs fois (planification de la session, fonctionnement de la classe, consignes et critères d’évaluation, contenu de cours, etc.).
Une combinaison des deux modes de communication permet de bénéficier des avantages relationnels de l’un et des avantages structurants de l’autre.
Le sentiment d’isolement étant l’un des principaux facteurs d’abandon de la formation, il est crucial donner des signes de présence aux étudiant.e.s et d’exprimer sa disponibilité, que ce soit en mode synchrone ou asynchrone.
Conseils pratiques pour briser l’isolement
- Démontrer de l’intérêt, créer un contact;
- Remercier personnellement chaque étudiant.e qui se présente ou qui intervient lors d’une activité;
- Faire des liens entre les interventions des étudiant.e.s et le cours;
- Prévoir des communications plus fréquentes au début de la session;
- Intervenir régulièrement dans l’environnement d’apprentissage pour faire sentir sa présence (1 à 2 fois par semaine);
- Répondre rapidement aux questions (24 heures);
- Féliciter ceux qui interviennent ou qui posent des questions;
- Retourner les questions au groupe pour susciter des échanges.
Zone Cégep Drummond
Le Guide d’élaboration d’une formule d’accompagnement propose un aperçu des conseils présentés dans l’ensemble du module Accompagner de la formation J’enseigne à distance de la Téluq. Ce guide permet d’associer chaque conseil aux types de soutien auxquels il contribue. Il présente aussi des exemples de pratiques adaptées au contexte du Cégep de Drummondville.
En contexte d’enseignement hybride ou à distance, le premier cours peut se faire en mode synchrone, par visioconférence ou en mode asynchrone, par une combinaison de communications (messagerie, forum, vidéo, diaporama commenté, etc.).
Afin de s’assurer que les étudiant.e.s puissent se procurer le matériel requis et se connecter à l’environnement d’apprentissage avant le premier cours, il est important leur faire parvenir les procédures de connexion et de leur demander de les tester. Dans le but que tout soit fonctionnel, il est recommandé de prévoir une période de familiarisation et des mesures de soutien pour ceux qui rencontreraient des difficultés.
Le document Première communication présente un modèle de message poursuivant cet objectif. Chaque enseignant.e est invité à l’adapter à son contexte d’enseignement et à le transmettre à ses étudiant.e.s une semaine avant le début des cours. Afin d’éviter que des étudiant.e.s reçoivent plusieurs MIO avec l’objet « session d’automne », il est proposé d’utiliser le numéro et le titre du cours comme titre de message.
Le document Modalités de communication et d’accompagnement propose un format de présentation de l’information relative aux moyens utilisés pour :
– Transmettre de l’information ou de la documentation aux étudiant.e.s;
– Recevoir leurs questions et y répondre;
– Fournir de la rétroaction;
– Offrir de l’accompagnement individuel ou de groupe.
Chaque enseignant.e est invité à l’adapter à son contexte d’enseignement et à le transmettre à ses étudiant.e.s au moment de la présentation du plan de cours.
L’utilisation d’une Feuille de route permet de fournir des indications sur les objectifs d’apprentissage d’une période donnée (une semaine ou un bloc de plusieurs semaines) de même que sur le mode d’enseignement et le déroulement prévus, le matériel à prévoir, les activités à réaliser, le travail autonome et les devoirs à faire, l’état d’avancement des travaux, les évaluations à venir, etc. Elle favorise le développement de bonnes habitudes de planification et d’organisation et limite les oublis ou les questions par MIO.
Le modèle de Feuille de route peut être adapté au contexte d’enseignement et à la structure de planification de cours (hebdomadaire, par étape ou par bloc d’apprentissages) de chaque enseignant.e.